sabato 7 dicembre 2013

I taccuini inediti di Heidegger: nazismo o "antisemitismo" eterno?

La presenza di espressioni giudeofobe o antigiudaiche - da quanto si evince da questa inchiesta Heidegger non fa che ripetere la consueta critica del "pluralismo" prospettico implicito nella metafisica soggetto-oggettivistica moderna - non conferma né smentisce assolutamente nulla. E non è aspettando improbabili documenti segreti che si risolve un enigma che non c'è.
Tutto in Heidegger è scritto nero su bianco, tutto è già a disposizione degli studiosi, tutto è già noto ed è anche conosciuto.
Operazioni di questo genere sono equivoche perché: 1) confondono la pur esecrabile avversione verso l'ebraismo con l'antisemitismo razziale, al quale Heidegger è assolutamente estraneo; 2) come avviene di consueto nel revisionismo, identificano nell'antisemitismo ciò che renderebbe abominevole il nazismo e in generale le tendenze destrorse; un po' come avviene nei confronti del fascismo, un regime che sarebbe divenuto cattivo solo dopo le leggi razziali: sembra quasi che se in Germania non ci fossero state le leggi di Norimberga il nazismo sarebbe stato tutto sommato accettabile, nella sua difesa ad oltranza dell'Occidente dal pericolo rosso.
L'internità di Heidegger al magma ideologico della controrivoluzione nazista si trova facilmente se si sa cercare. Ma va cercata non fuori bensì dentro al cuore della sua filosofia. Nella sua pretesa di porre fine a 2000 anni di storia tramite una svolta della verità e del significato dell'ente che abbia una portata pari a quella della svolta platonica. E che coincida con una integrale trasformazione dell'esistenza tedesca, ovvero con una "rivoluzione", legata a sua volta alle potenze spirituali dell'accadere (politica, religione, arte).
Andare a caccia di espressioni estemporanee è facile ma non coglie il problema. Così come non aiuta a cogliere il problema quel riflesso pavloviano che induce anche gli storici e gli studiosi di filosofia a identificare il nazismo con il male assoluto e incomparabile. Quando la percezione di assolutezza di quel male sta più che altro nel fatto che quel movimento applica per la prima volta all'interno dello spazio sacro dell'Europa pratiche di sterminio che le potenze coloniali europee e gli Stati Uniti avevano già sperimentato in quelle terre incognite che Schmitt ascriveva al Mare che è privo di nomos SGA].


"Cahiers noirs" : vers une nouvelle affaire Heidegger
Les carnets inédits du philosophe apportent-ils la preuve de son antisémitisme? C'est en tout cas l'avis de Peter Trawny, le spécialiste qui prépare leur publication en Allemagne en mars prochain. Parvenu en France, son "mémo" met en émoi le petit cercle des heideggériens. Enquête
Publié le 07-12-2013 Eric Aeschimann Le Nouvel Observateur

L'homme par qui arrive la nouvelle affaire Heidegger s'appelle Peter Trawny. Professeur à l'université de Wuppertal, c'est outre-Rhin l'un des plus éminents spécialistes de l'auteur d'«Etre et temps». Il fait partie de la petite équipe qui, avec la confiance des héritiers, publie depuis trois décennies les inédits du philosophe, cours, «traités impubliés» et réflexions privées. Le mois denier, la maison d'édition Klostermann a sorti le volume 73...




Dans cet océan d'«impubliés», figurent des «Cahiers noirs» («Schwartzen Hefte»), écrits entre 1931 et 1946. Leur existence était connue, mais la publication des écrits posthumes d'Heidegger obéit à un programme très strict, fixé par le philosophe avant sa mort. C'est en mars prochain qu'ils seront donc accessibles au public. Et Peter Trawny a été chargé d'en établir le texte définitif, qui représente 1200 pages réparties en trois volumes.
Or, simultanément, le même Peter Trawny a rédigé un essai d'une soixantaine de pages, intitulé «Heidegger: ‘‘Les Cahiers noirs’’ et l'antisémitisme historial» («historial» étant une traduction possible du concept heideggérien «seinsgeschilchtlichen»). Selon Trawny, les idées exprimées par Heidegger dans ces «Cahiers noirs» sont clairement antisémites, même s'il ne s'agit pas du type d'antisémitisme promu par l'idéologie nazie.

« Lamentable »

Le texte de Trawny n'a pas encore été ni publié en Allemagne, ni traduit en France. Mais certains spécialistes français ont pu le consulter et ils ont été fortement ébranlés. C'est le cas d'Hadrien France-Lanord, qui se dit «profondément affligé» par ce qu'il a découvert et estime que le propos d'Heidegger dans les «Cahiers noirs» est «lamentable».
Hadrien France-Lanord appartient au groupe qui, sous la houlette du traducteur historique d'Heidegger François Fédier, assure la publication en français des cours inédits aux éditions Gallimard. Les deux hommes ont également codirigé un «Dictionnaire Heidegger» sorti à la rentrée aux éditions du Cerf. A l'article «Antisémitisme», France-Lanord y affirmait qu'il n'y a pas une seule ligne antisémite dans tous les écrits connus du philosophe. C'était avant d'avoir eu accès au document de Trawny.
Le hasard veut qu'Hadrien France-Lanord soit invité à l'émission «Répliques» diffusée demain samedi sur France-Culture pour parler de son dictionnaire. Le chercheur a prévu d'y révéler ce qu'il vient d'apprendre. Avec une grande honnêteté intellectuelle, il estime qu'en l'état actuel de ses connaissances, il n'est plus en mesure d'affirmer qu'Heidegger n'a jamais écrit une ligne antisémite. Il attend désormais d'avoir lu le texte complet des «Cahiers noirs» pour maintenir ou modifier son jugement.
Que contiennent donc ces «Cahiers noirs» pour ébranler ses soutiens les plus fidèles? Première certitude: ce n'est nullement un journal de bord, mais des fragments «théologico-politiques». Voici la synthèse que nous en a fait par e-mail France-Lanord sur la base du document de Trawny :
On y trouve des propos critiques à l'égard du judaïsme, du christianisme, du nihilisme, mais aussi de l'américanisme, de l'impérialisme anglais et du bolchevisme, ainsi que du nazisme – tous ces "ismes" étant par endroits pris dans la même critique de la Machenschaft (le règne de l'efficience totale). Ce qui n'est évidemment pas sans poser problème.
Le judaïsme y est évoqué une quinzaine de fois.

« Précision à destination des ânes »

Sollicité par «le Nouvel Observateur», François Fédier a bien voulu nous montrer un autre document de deux pages et demi, envoyé par Friedrich-Wilhem von Hermann, le responsable général des œuvres complètes d'Heidegger chez Klostermann. On y trouve rassemblés les passages «litigieux». Impossible pour un non-spécialiste qui ne lit pas l'allemand de former un jugement.
On peut seulement constater que, dans la première phrase, le «judaïsme» («Judentum») y est associé à «l'absence de terre» et dans la seconde au «calcul» et au «trafic» – termes extrêmement négatifs sous la plume d'Heidegger, mais qui traversent toute son oeuvre et ne sont pas réservés au judaïsme. Un extrait que nous a traduit François Fédier pourrait plus particulièrement nourrir la polémique: le penseur allemand y souhaite que le judaïsme «s'exclue de lui-même»... Comprendre: s'exclure de lui-même du peuple allemand.
Pour François Fédier, de telles phrases, sorties de leur contexte théorique, peuvent en effet paraître odieuses. Mais, replacées dans la logique de pensée d'Heidegger, elles n'exprimeraient aucun antisémitisme. Au contraire, au détour d'un passage où il critique les prophètes juifs, le philosophe stipule: «Précision à destination des ânes: ces remarques n'ont rien à voir avec l'"antisémitisme". Lequel est si insensé (töricht) et si abject (verwerflich).»
Dans son e-mail France-Lanord commente cette dernière phrase:
A ma connaissance, hormis en un sens la lettre indignée de Heidegger à Hannah Arendt de l'hiver 1932-33 (p. 70-71), c'est la première fois qu'on trouve formulé en toute lettres un rejet aussi direct de l'antisémitisme. Plusieurs des propos touchant le judaïsme  se présentent comme des réponses et des oppositions par rapport au discours antisémite raciste des nazis.»
Mais le chercheur ajoute entre parenthèse: «(ce qui n'empêche par ailleurs pas que le propos de Heidegger soit LAMENTABLE).» Il semble bien que, quelles soit les divergences interprétatives, les «Cahiers noirs» n'aient donc rien d'anodin.

Le paradoxe Heidegger

Bref rappel historique : en 1933, Heidegger avait pris sa carte au parti nazi et accepté, à la demande du régime hitlérien, de devenir le recteur de l'université de Fribourg, au moment même où s'y mettaient en place les lois anti-juives. Il en a démissionné en 1934. Dans quelle mesure existe-t-il un lien entre son engagement et sa philosophie?
Tout le mystère Heidegger tient dans le paradoxe suivant: sa pensée est habitée par un profond nationalisme allemand et pourtant, elle a été tenue en si haute estime par des philosophes de tous pays, de toutes origines et de toutes sensibilités politiques, qui y ont trouvé des outils pour analyser et critiquer la modernité, le règne de la rationalité ou le monde de la technique.
Depuis soixante-dix ans, débats et polémiques se sont succédé, avec un écho particulier en France, où l'influence d'Heidegger a été particulièrement forte. En 2005, l'essai du philosophe Emmanuel Faye, «Heidegger, l'introduction du nazisme en philosophie» avait suscité la colère du groupe rassemblé autour de François Fédier, qui avait publié en réaction «Heidegger à plus forte raison».
Le romancier Stéphane Zagdanski avait également lancé une pétition. Ami de France-Lanord et contributeur au «Dictionnaire Heidegger», Zagdanski nous a fait savoir qu'il publierait sur son blog samedi une longue analyse des «Cahiers noirs». 
Quand aux éditions Klostermann, elles présenteront officiellement les «Cahiers noirs» lors d'une conférence de presse à Francfort le 13 mars prochain.

La pagina originale su Le Nouvel Observateur


«Quaderni neri»
Guerra Francia-germania per il filosofo antisemita
«Nouvel Observateur» pubblica inediti scritti heideggeriani contro gli ebrei Sull’esegesi di «trappole del giudaismo» si azzuffano filologi delle due nazioni 
12 dic 2013 Libero GIANLUCA VENEZIANI

Ad accrescere la leggenda nera su Martin Heidegger ci pensano adesso i Quaderni neri. Il prossimo 13 marzo verranno infatti pubblicati in Germania, dall'editore Klostermann, gli Schwarzen Hefte, 1200 pagine di appunti inediti, scritti dal filosofo tedesco tra 1931 e 1946, che dimostrerebbero in modo inoppugnabile il suo antisemitismo. Nel frattempo il curatore dell’opera, lo studioso tedesco Peter Trawny, sta per pubblicare un saggio intitolato Heidegger: I Quaderni neri e l’antisemitismo storico che, a partire dall'inedito heideggeriano, dimostra quanto il disprezzo del pensatore nei confronti degli ebrei fosse radicato, seppur su basi diverse dall'ideologia antisemita del nazismo.
       La pubblicazione imminente di questi due volumi ha provocato polemiche anticipate da parte di alcuni studiosi heideggeriani francesi, che – come ricorda il quotidiano Le Nouvel Observateur – hanno letto in anteprima le pagine del manoscritto. Hadrien France-Lanord, curatore del Dizionario Heidegger, pur ammettendo che lo scopo di Heidegger nei Quaderni neri è «pietoso», sostiene che in tutta l'opera del filosofo non c'è una sola riga che possa essere definita antisemita. A sua volta François Fédier, altro studioso del pensatore tedesco, estrapolando dal testo alcune frasi apparentemente antisemite, ne smorza la carica aggressiva. Nel libro, Heidegger sostiene infatti che «il giudaismo è sempre associato all’assenza di terra e all’ossessione per il calcolo e il commercio» e contesta «la tenace abilità degli ebrei a contare», mettendo in guardia dalle «trappole del giudaismo mondiale». Secondo Fédier, queste espressioni, pur avendo una connotazione fortemente negativa, non vanno attribuite a un atteggiamento antisemita, ma ricondotte all’aspra critica di Heidegger contro la Machenschaft, ossia il dominio della tecnica, fondato sulla macchinazione, il calcolo e l’efficienza. In un altro passaggio, ancora più controverso, il pensatore di Friburgo si augura che «l’ebraismo si auto-escluda dal popolo tedesco».
Sembrerebbe un invito ai giudei ad autoghettizzarsi e quindi una legittimazione dell'odio razziale, ma poco dopo Heidegger corregge il tiro, rimarcando: «Precisazione a destinazione degli asini: queste considerazioni non hanno niente a che fare con l’antisemitismo. Il quale è sia insensato che abietto». La polemica heideggeriana contro il giudaismo va dunque fatta rientrare nella sua insofferenza verso tutti gli «-ismi»: il nichilismo, l’americanismo, il bolscevismo e il giudaismo, certo, ma anche il nazismo e l'antisemitismo.
Ciò non toglie che alcune valutazioni del filosofo nei Quaderni suonino fuori luogo. Come scrive un altro esperto di Heidegger, Stéphane Zagdanski, «qui uno spirito eccezionale perde la sua lucidità sotto l'effetto di una fascinazione deleteria», cosicché «alcune sue frasi assumono la forma di una cretineria costernante e di un'imbecillità molto comune». L'errore di metodo tuttavia, secondo Zagdanski, è trasferire i giudizi ingenui o farneticanti di questi quaderni all'intera opera heideggeriana, derubricando la sua filosofia a un pensiero antisemita tout court. Per questo, scrive lo studioso, «bisogna mantenersi saldi contro chi, come Trawny, ritiene che il pensiero di Heidegger sia contaminato di antisemitismo. La sua è un'interpretazione deli-
CONTROVERSO
Sopra un’immagine di Martin Heidegger. La sua opera principale è «Essere e tempo» viene interpretata infatti come un approdo all'esistenzialismo. La posizione di Heidegger verso il nazismo rimane un argomento controverso, la cui discussione tra gli studiosi è ancora aperta rante». Non è la prima volta che la pubblicazione di un volume su Heidegger crea una cesura nel mondo accademico. Nel 2005 Emmanuel Faye diede alle stampe il saggio Heidegger, l'introduction du nazisme in philosophie, in cui sosteneva la matrice nazista del pensiero heideggeriano e viceversa, citando, tra l’altro, un’espressione tratta dalle lettere del filosofo alla moglie Elfride: «La giudaizzazione della nostra cultura e delle nostre università è in effetti spaventosa, e ritengo che la razza tedesca dovrebbe trovare sufficienti energie interiori per emergere».
In risposta, un gruppo di studiosi facente capo a François Fédier scrisse il libro Heidegger à plus fort raison, in cui difendeva la grandezza del pensiero heideggeriano da queste critiche «approssimative».
A 80 anni esatti dall’accettazione, da parte di Heidegger, dell'incarico di rettore dell'Università di Friburgo, su designazione del regime nazista, e da quell'Appello agli studenti tedeschi, in cui lui diceva testualmente «Il Führer è la realtà tedesca dell’oggi e del domani e la sua legge», l’autore di Essere e Tempo continua a dividere i critici tra emuli e censori. Per dirla con Zagdanski, «Niente potrà mai cambiare: né la grandezza del pensiero di Heidegger, né l'animosità di fondo che egli susciterà sempre».      

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