Michaël Fœssel, né en 1974, est philosophe, maître de conférences à l’université de Bourgogne et membre de l’Institut universitaire de France. Il est notamment l’auteur de L’Équivoque du monde (CNRS Éditions, 2008) et de La Privation de l’intime (Seuil, 2008).
martedì 11 dicembre 2012
Nuovi tramonti per l'Occidente
Risvolto
Notre temps est,
dit-on, celui des catastrophes. Face aux crises sanitaires, écologiques
ou à la menace nucléaire, la croyance dans le progrès a cédé la place à
l’angoisse. Cette résurgence des thèmes apocalyptiques est plus qu’un
symptôme. La dissolution moderne des hiérarchies traditionnelles a
provoqué une nouvelle inquiétude : devoir vivre « après la fin du monde
».
Ce livre propose une généalogie de
l’idée de fin du monde qui distingue deux voies de la modernité : celle
qui privilégie la vie et sa conservation, aujourd’hui à l’œuvre dans la
plupart des conceptions précautionneuses du réel ; celle qui fait du
monde le thème principal de la philosophie en même temps qu’un enjeu
politique primordial. Michaël Fœssel interprète les peurs apocalyptiques
actuelles à partir d’expériences contemporaines où les sujets sont
dépossédés du monde. Le triomphe de la technique sur l’action, du
capital sur le travail, du besoin sur le désir sont autant de phénomènes
qui expliquent pourquoi l’on est pressé de voir finir un monde que l’on
a déjà perdu.
Les théories de la
catastrophe ne se soucient plus de savoir quel monde mérite d’être
défendu. Le plus urgent n’est pas d’éviter l’apocalypse à venir, mais de
réinvestir le monde après sa disparition comme ordre hiérarchique. En
ce sens, le fait que la fin du monde a déjà eu lieu est une bonne
nouvelle qui nous place face à une alternative : perpétuer la vie ou
édifier un espace pour le possible.
Michaël Fœssel, né en 1974, est philosophe, maître de conférences à l’université de Bourgogne et membre de l’Institut universitaire de France. Il est notamment l’auteur de L’Équivoque du monde (CNRS Éditions, 2008) et de La Privation de l’intime (Seuil, 2008).
di FABIO GAMBARO Repubblica 11 dicembre 2012
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